Bertrand, Le fait qu'il n'existe qu'une seule association qui défende les hommes victimes de violences conjugales souligne le manque cruel de prise en compte de ce fléau par les pouvoirs publics et par la société civile. Doy Bill et vous mettez le doigt sur une cause essentielle : l'homme n'est pas "censé" être une victime. L'homme est censé être le plus fort, celui qui protège, mais aussi celui qui s'impose, qui domine. C'est le schéma "naturel" qui s'est instauré au fil du temps. Aussi, derrière la peur de dévoiler leur statut de victime,ces hommes craignent de perdre leur dignité d'homme. C'est un véritable cercle vicieux qui les enferme dans le silence et dans la souffrance ( la même que celle de mon amie, victime de violence conjugale). Il faudra donc un travail profond sur les mentalités, et sur nos conceptions pour que les violences faites aux hommes soient plus étudiées et médiatisées. Par cette vérité, vous commencez ce travail, Bravo Bertrand.